#FierdeTroyes (3)

Espoirs, déjà en équipe de France ou Olympique, pratiquant multisports investi… Ils ont entre 18 et 21 ans et ont en commun l’envie de se dépasser, un sourire et un mental à toute épreuve… et d’être #FierdeTroyes. Après deux premières campagnes, l’une centrée sur la ville de Troyes, l’autre sur le territoire étendu de Troyes Champagne Métropole, et déjà 10 ambassadeurs ; de Jean Tirole à Pascal Caffet et en passant par Anissa Bruley, #FierdeTroyes revient pour une troisième campagne.
Si la recette demeure, mettre en scène de manière décalée dans des lieux distinctifs de notre territoire, parfois inattendus, ceux qui font Troyes et sont Troyes, cette fois, ce sont les jeunes sportifs qui sont à l’honneur. L’idée était de montrer toutes les facettes du sport, de l’amateur aux Internationaux en passant par les espoirs, pratiquant des disciplines olympiques. Difficile de ne choisir que 5 visages, tant les espoirs et sportifs de haut niveau, récompensés par le Département de l’Aube en lien avec le comité départemental olympique chaque année depuis 2006 lors des trophées Olympe Aube sont nombreux. →  www.aube.fr/292-les-sportifs-aubois-a-l-honneur.htm Cette nouvelle campagne s’inscrit en effet dans le cadre de la démarche « Troyes et l’Aube en mode JO » initiée en juin 2018 par la ville de Troyes, le Département et l’agglomération Troyes Champagne Métropole autour des Jeux Olympique et Paralympique de Paris 2024. Vous pouvez retrouver ici la plaquette Plaquette JO éditée par nos trois collectivités à ce sujet dans l’optique d’accueillir des délégations en stage de préparation pour les JO 2024. A noter, celle-ci est également traduite en Anglais. Vous pouvez faire la demande d’exemplaires papier ou numériques dans les deux langues via . Ainsi, que ce soit durant la Semaine Olympique (du 4 au 9 février 2019) lors de laquelle les enfants des 6 Accueils de loisirs de la Ville de Troyes et les collégiens du département via l’UNSS se sont mobilisés ou par cette campagne, notre territoire s’implique dans cette dynamique olympique dans l’optique de répondre aux appels à projets « Terre de jeux » et « Centre de préparation » du Comité Olympique. #terredejeux2024 #troyes #aube #enmodejo
Raphaël Monny, Boxeur - Cœur de Troyes

C’est l’appel du Pôle France jeunes situé à Nancy qui a fait quitter Troyes à 15 ans (avec un an d’avance !) à Raphaël qui vient de fêter ses 18 ans : « Je suis né à la Clinique de Champagne dans le quartier des Marots… et j’habite juste à côté. J’ai vécu toute mon enfance dans ce quartier et j’y habite encore quand je reviens de Nancy. »

Comment s’est faite la rencontre avec ton sport ?

« Mon grand frère Laïs voulait faire de la boxe depuis longtemps. Il a donc fini par convaincre ma mère de faire un essai au « Stade Troyen » et mon frère Victorien et moi l’avons accompagné. Ça nous a tous plu et donc on a tous pris une licence de boxe dans ce club en 2010.
Je suis toujours licencié dans ce club et je m’y entraîne quand je reviens à Troyes mais je m’entraîne plus souvent avec le pôle France de Nancy. Victorien est également en équipe de France et mon frère Laïs a freiné la boxe pour se consacrer à ses études. Il vient d’obtenir son diplôme d’ingénieur. »

Quel est ton plus beau souvenir de compétition ?

« Pour l’instant je suis Vice-champion de France cadet 2016, Champion de France cadet 2017, Champion de France junior 2018 et 2019. J’étais très fier de participer aux Championnats d’Europe juniors en 2018 en Turquie mais malheureusement j’ai perdu au 2e tour en 8e de finales. »

Quels sont tes objectifs pour les années à venir ?

« A court terme, les Championnats d’Europe qui se dérouleront en septembre 2019 et à long terme les JO de 2024 à Paris qui sont très importants pour moi. C’est mon rêve depuis que j’ai commencé la boxe… et comme c’est à domicile ! Pour cela il faudra que je sois le numéro 1 de ma catégorie en France en senior. »

Pourquoi avoir accepté cette campagne ?

« J’ai accepté de faire cette campagne car je suis Troyen depuis toujours et que ça me fait plaisir de constater le chemin que j’ai fait dans cette ville, j’y vois une sorte de récompense. »

Son club : le Stade troyen

A 72 ans, le Stade troyen se porte bien ! Avec 110 adhérents et un président, Christian Martin, 3 fois champion de France en professionnel.

Le lieu : le Cœur de Troyes de M. & T. Kayo-Houël

« Posé sur l’axe du canal, tout éclaboussé de bleu, s’embrase la nuit, bat au rythme des rencontres, il est le Cœur de Troyes. » Ainsi Michèle et Thierry Kayo-Houël décrivent-ils leur œuvre.
Installé quai Dampierre, à la jonction entre ce que l’on appelle à Troyes, la Tête et le le Corps du Bouchon. Ironie du sort, la Ville de Troyes, capitale historique de la Champagne, a, par le jeu des dérivations de la Seine, la forme exacte d’un Bouchon de Champagne vue d’avion.
Quand la tête abrite notamment la cathédrale, le corps est plus marchand. Le Cœur, œuvre monumentale est le lien entre ce corps et cette tête, dont la Seine assure la jonction.
Créé en 2013 par le duo d’artistes aubois Michèle et Thierry Kayo-Houël, respectivement artiste plasticienne et sculpteur, il fait écho au « Troyes romantique », la cité tricasse, patrie de Chrestien de Troyes, berceau de l’amour courtois et de la passion d’Héloïse et d’Abélard.
Sa situation en fait le Cœur historique de la ville, son battement de lumière en fait le Cœur vivant de la ville. Troyes a une nouvelle identité qui s’est imposée d’elle-même avec le Cœur.
Il a suffi de quelques mois pour que ce Cœur ne devienne l’emblème de la cité tricasse. Il est venu renforcer son caractère de ville romantique.
Il participe à la notoriété de la ville et nous sommes heureux et fiers qu’il ait été choisi pour être un
« ambassadeur » de la ville pour cette campagne #FierdeTroyes », expliquent les artistes.

En effet, au croisement des rues Passerat et Hennequin, la sculpture créée par le couple est la pièce maitresse du projet de requalification des quais du canal de la Haute Seine. Elle a été installé en juillet 2013 après la réouverture du canal autrefois recouvert dans les années 1970 par une 2X 2 voies
Réalisée localement par l’entreprise Sotralinox,  »le Cœur le de la Ville » est constitué de plus de 200 morceaux d’acier inoxydable de 40×40 cm assemblés entre eux. 60 heures de découpe laser et 200 heures de soudure ont été nécessaires au façonnage du Cœur d’une tonne et demi. Au préalable, une structure de 400kg avait été installée sous le pont pour faire office de socle.
Habillé de lumières rouges, le cœur s’illumine la nuit tombée : une caméra et un programme informatique animent les battements lumineux de l’œuvre à mesure que les spectateurs approchent, afin de faire battre le Cœur de Troyes.

« Nous avons maintenant un projet pour participer au rayonnement de la ville.
Ce projet est de parrainer d’autres villes pour y réaliser des Cœurs propres à chacune par leur installation, leur graphisme, leur dimension et de créer un lien touristique entre ces villes, un circuit des « villes au grand Cœur », symbole d’accueil, de générosité, d’humanité ayant pour point de départ Troyes, premières des Villes au grand Cœur. Ce rayonnement pourrait s’étendre en France, puis en Europe et en Asie et … L’objectif est de faire de Troyes un passage incontournable et de créer des liens entre les villes, qui soient touristiques mais surtout humains »,
indiquent lescréateurs.

www.mihouel.com / www.t-kayo.com

Lucie Vaillant-Bultel, grimpeuse - Hôtel du Lion noir

Née à Troyes, Lucie y a grandi et vécu jusqu’à ses 15 ans… « J’habite dans une maison à côté de l’hôpital de Troyes. Mes parents ont trouvé du travail ici et se sont rapidement installés. Ils ont très vite apprécié cette ville et nous n’avons jamais déménagé depuis ma naissance. Non originaires de la région, ils aiment toutefois faire visiter notre beau centre-ville à notre famille, et sont fiers de connaître quelques endroits secrets comme le Lion noir qui était autrefois accessible à tous. »

Une vie troyenne… Avant que l’escalade ne l’en éloigne ! « J’ai été sélectionnée pour rentrer au pôle France jeune à Aix-en-Provence dans lequel je suis restée 2 ans. Dorénavant, je m’entraîne au pôle France Olympique à Voiron et j’étudie à Grenoble en faculté de Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). »

Comment s’est faite la rencontre avec ton sport ?

« J’ai découvert l’escalade à l’âge de 5 ans grâce au Passeport Loisirs proposé par la Ville de Troyes pendant les vacances scolaires. L’entraîneur présent à cette séance m’a repéré et m’a proposé de m’inscrire malgré mon jeune âge dès l’année suivante. J’ai directement accroché et j’ai pris ma licence au club Dévers Troyes quelques mois plus tard. Depuis je n’ai jamais arrêté et suis toujours licenciée au Dévers Troyes. »

Qu’est-ce qu’un Passeport Loisirs ?

Créée dans les années 80, l’opération Passeport Loisirs permet aux enfants de 4 à 16 ans de découvrir des activités sportives, culturelles et de loisirs pendant les vacances d’hiver, de printemps, d’été et de la Toussaint. Ouvert à tous, le Passeport Loisirs, aujourd’hui organisé par la Ville, propose plus 50 activités pour les petites vacances et plus de 90 activités pour les vacances estivales, à la carte ou à la demi-journée, pour un tarif de 20 € la semaine.

Inscriptions par Internet sur www.sports-troyes.fr ou directement à la Maison des Associations auprès du Service Animation sportive (03 25 42 20 20).

Quel est ton plus beau souvenir de compétition ?

« Lorsqu’à 14 ans, j’ai obtenu ma première sélection en Equipe de France. Et je suis assez fière d’avoir été sacrée Championne de France l’année suivante. »

Quels sont tes objectifs pour les années à venir ?

« Mes objectifs ? Participer aux Jeux Olympiques de 2024 ! Cette chance ne sera accordée qu’à une seule grimpeuse française et la concurrence est rude. »

Pourquoi avoir accepté cette campagne ?

« J’ai accepté de participer car mon projet à long terme est de défier les meilleures aux Jeux Olympiques, c’est un rêve pour tous les sportifs. »

Son club : Dévers Troyes

Affilié à la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME), le Club Dévers Troyes est une association loi 1901 agréée Jeunesse et Sport.
Fort de ses 25 années d’expérience et labellisé Ecole d’escalade, le club accueille aujourd’hui plus de 300 adhérents dont plus de la moitié a moins de 18 ans.
Une équipe de compétition de 20 membres (de poussin à vétérans) représente Dévers Troyes lors de compétitions locales, nationales et de plus en plus internationales avec notamment une 3e place en Coupe d’Europe et une participation aux Championnats du monde jeunes en 2018. Parmi cette belle équipe, nous retrouvons deux athlètes de haut niveau : Lucie Vaillant-Bultel et Saula Lerondel ainsi que la première championne de France poussine, Meije Lerondel.

Le lieu : la cour du Lion noir

Edifié à la fin du XVIe par un riche commerçant allié à de nobles familles troyennes, à l’emplacement même d’un bâtiment détruit par l’incendie du 26 février 1559.
Implanté dans ce qui s’appelait à l’époque la rue de l’Epicerie, l’Hôtel aujourd’hui situé au 111 rue Emile-Zola, « colonne vertébrale » des 137 hectares du Secteur Sauvegardé d’un seul tenant de la ville, aurait, d’après des blasons découverts à l’étage, appartenu successivement à de grandes familles troyennes (Huez, Largentier…)
Redécouvert par hasard en 1997 lors d’un changement de propriétaire, son style Renaissance est unique pour une demeure civile.
Il se compose d’un corps de logis sur rue et d’un autre donnant sur une magnifique cour intérieure inscrite au titre des Monument Historique depuis 2000 dont l’escalier hélicoïdal (sur lequel est perchée Lucie), dessert 3 niveaux de galeries couvertes.
Ce dernier, avec son escalier à vis et la galerie qui le relie latéralement au bâtiment sur rue, constitue la partie la plus remarquable ; il en effet présente sur ses pans de bois un décor particulièrement soigné de la fin du XVIe siècle, époque à laquelle la préférence pour la construction en pierre à tendance à s’affirmer. Les bâtiments comparables sont rares à Troyes. Une cave à plusieurs niveaux, voûtée en pierre est située sous la cour.

 « J’aime beaucoup cet endroit, son style Renaissance le rend unique en son genre. Il est authentique et je trouve qu’il représente bien la richesse du patrimoine de Troyes. Pouvoir grimper dessus était un honneur et un réel plaisir ! », indique Lucie.

Merci à Mon Logis-Groupe Action Logement d’avoir permis cette prise de vue. Ouverte au grand public durant 10 ans comme le prévoyait la loi Malraux, cette cour d’un immeuble habité, joyau renaissance en bois, est en effet aujourd’hui visible uniquement accompagné d’un guide de Troyes Champagne Tourisme.

Hugo Ancelin, escrimeur, basketteur – boulevard Jules-Guesde

« Je suis né à Troyes le 12 juillet 1997. J’ai vécu avec mes parents à Rosières-près Troyes (dans l’agglomération) à partir de 2003 et j’habite maintenant seul à Troyes dans un appartement. »

Comment s’est faite la rencontre avec ton sport ?

« J’ai choisi l’escrime suite à un essai avec Stéphanie Malarme du club de Joinville. J’ai été le premier licencié de la section handisport du club escrime Troyes Gymnique.
C’était pour moi l’occasion de pratiquer pour la première fois de ma vie un sport pour le plaisir. Par la suite, la section basket m’a été proposée par l’IUT de Troyes. J’ai choisi de mêler les deux parce que je trouvais sympathique de faire un sport collectif en plus d’un sport individuel. C’est également grâce au basket et à la rencontre avec Pierre Soyer que j’ai commencé à m’impliquer dans la vie du handisport dans le département (vérificateur aux comptes du CDH10, chronométreur lors des matchs de basket handisport, trésorier du CDOS…).

La chose en lien avec le sport dont tu es le plus fier

« Je suis juste fier de pouvoir pratiquer deux sports malgré mon handicap. Pour cela je souhaite remercier Pierre Soyer, Président du Comité handisport pour son implication. Je souhaite également remercier le club d’escrime dans son ensemble et particulièrement Maîtres Antoine Manceaux et Dominique Declaude pour avoir monté la section handisport. »

« Nous avons vu Hugo s’épanouir au fil des années s’épanouir en partie grâce aux sports (escrime et basket) et maintenant il en arrive à prendre des responsabilités au sein du mouvement sportif comme trésorier du Comité Départemental Aube et vérificateur aux comptes du Comité Départemental Handisports de l’Aube », renchérit Pierre Soyer, Président du Comité handisport du département. 

Quels sont tes objectifs sportifs dans les années à venir?

« Mes objectifs sont tout d’abord de réussir à m’étoffer physiquement pour plusieurs raisons :
– avoir le niveau pour bien figurer lors de compétitions d’escrime d’abord régionales puis à un niveau plus élevé
– intégrer l’équipe de basket fauteuil en tant que joueur (Hugo est déjà arbitre !) en championnat.
Pour les objectifs plus élevés, on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait ! »

Pourquoi avoir accepté de faire cette campagne ?

« Je trouve cette campagne très intéressante pour mettre en valeur la ville de Troyes qui, je pense, se développe grandement sportivement parlant. C’est pour moi une certaine fierté d’avoir été proposé et choisi pour représenter le handisport.
J’espère que cette campagne permettra au handisport aubois de se faire connaître et de se développer. »

Le Comité handisport de l’Aube

Le Comité handisport Aube a pour vocation de développer les activités sportives pour les personnes déficientes physiques et sensoriels.
La Fédération Française Handisport a reconnu Troyes, « Ville Handisport de l’année 2015 » grâce au portage du dossier par le Comité départemental. Un prix remis en avril 2016 pour l’attractivité de la Ville, les différents stages France qui s’y déroulent: boccia-foot fauteuil et pour l’organisation de manifestation d’ampleur régionales et nationales (natation-basket-foot fauteuil-sarbacane-boccia).
→ 
www.handisport-aube.org  

Son club : Escrime Troyes Gymnique (TG)

La salle d’armes de Troyes-TG est installée depuis fin 2015 rue Marie-Curie au sein du Cosec 2. Le club compte actuellement plus de 150 licenciés FFE, dont 5 licenciés Handis FFH. Comme rien n’est dû au hasard, c’est Thierry Kayo, sculpteur du cœur devant lequel est photographié Raphaël Monny dans la série #FierdeTroyes, qui avait dessiné le logo du club au temps où il pratiquait l’escrime.

« Hugo Ancelin a été le premier à s’inscrire dès l’ouverture de la section Handi en 2015 avec un matériel adapté et la participation du Comité de l’Aube HandiSport. Il a été rejoint par Alexis Pernet, Rodolphe Grammont inscrits en compétitions nationales avec notamment Alain Febvre directeur Sportif Escrime Handi de la FFH, licencié également dans le club. Ils sont entraînés par le Maître Antoine Manceaux. Responsable de la section HandiEscrime dans le club, il a la certification HandiSport Escrime de la FFH, il a reçu pour le club la labellisation Club HandiSport de la FFH en 2018
En ce qui concerne les valides le club est inscrit sur les circuits nationaux et championnats de France épée de minimes à vétérans, et compte 4 sélections internationales cette année avec Apolline Pellecuer également entraînée par le Maître Manceaux »

Président Emmanuel CHAUDOUET – Direction Technique Maître Dominique DECLAUDE (ancien sélectionneur Épée Dames de la FFE)
HandiEscrime – Seniors+ et Ehpad :  Maître Antoine MANCEAUX certifié par la FFH et Arbitre National FFE – label Club HandiSport FFH
Solution Riposte (Escrime et Cancer du Sein) Maître Sandrine DUMOULIN – label « Sport Santé Bien Etre »

www.escrime-troyes.frFaceBook @escrimetroyestg

Le lieu : les narcisses du boulevard Jules-Guesde

Le tapis d’or qui couvre désormais le boulevard Jules-Guesde chaque printemps depuis 2009 est parti d’une idée simple : réutiliser les bulbes des bacs ornementaux changés régulièrement rue Emile-Zola, artère principale et commerçante de Troyes.
Mais pour obtenir un tel effet, le recyclage des bulbes n’a pas suffi: une plantation du tapis de jonquilles a été effectuée sur 3 automnes, de 2009 à 2011.
Au total, 110 000 bulbes ont été mis en place pour fleurir le Boulevard Jules-Guesde. On peut estimer que 100 000 se sont bien implantés et donnent un rendement de 4 narcisses fleuris par pied. L’embellissement porte alors sur 400 000 jonquilles sur ce boulevard arboré en pleine floraison. Une pose effectuée à la main par les équipes du service Espace paysagers de la Ville de Troyes.
Fort de ce succès, d’autres communes ou axes communautaire (avenue des Sapins dans le prolongement de Jules-Guesde, à Saint-Julien-les-Villas, boulevard Pompidou…) se couvrent depuis quelques années de cloches dorées.
L’avenue Chomedey est également plantée de 24 000 narcisses. Ces bulbes ont été mis en place mécaniquement lors des travaux de réfection de cette entrée de ville.

Ilona Di Rocco, handballeuse - Bourse du travail

« Née à Sedan le 18 mai 2000, je suis arrivée à Troyes à l’âge de 4 ans suite à l’arrêt de la carrière de mon père qui était footballeur professionnel. Nous sommes venus vivre à Troyes car ma mère en était originaire et y a vécu de nombreuses années. Nous y avons retrouvé une partie de notre famille et nos amis. Longtemps « expatriés » pour des raisons sportives, ce retour aux sources m’a permis de grandir en plein centre-ville, d’y suivre ma scolarité jusqu’en 4e au collège St François de Salle et de faire mes premiers pas sur un terrain de handball. »

Comment s’est faite la rencontre avec ton sport ?

« J’ai commencé le sport à 4 ans par la danse et le tennis. Le handball m’ayant bercée depuis ma plus tendre enfance, le pratiquer s’est imposé à moi comme une évidence à l’âge de 8 ans. Issue d’une famille de handballeurs, ma mère a joué de nombreuses années comme arrière gauche, portant le numéro 8 que j’affectionne tant, au sein du club Saint-Maure-Troyes Handball.
Crée en 1982, ce club rural nourrissant d’autres ambitions, avait fait le choix de fusionner avec le club de Troyes pour constituer une seule et même entité et se doter ainsi des moyens pour évoluer en Championnat de France. Première supportrice de l’équipe, je passais tous mes samedis soir dans les tribunes à encourager l’équipe de Maman en rouge et noir, voire participer aux séances d’entrainement, fascinée par ce sport, ce club et sa ferveur. Je rêvais alors de devenir moi-même joueuse de cette équipe 1, découvrir la compétition et connaitre les joies de la victoire… J’ai signé ma première licence en catégorie – 9 et porté fièrement le maillot de Sainte Maure Troyes handball jusqu’en 2014. Nous avons connu des années extraordinaires avec l’équipe de – 18 en Championnat de France, une bande de copines, sous la houlette d’un entraîneur passionné, Fred Scheubel qui avait entrainé pendant de nombreuses années l’équipe 1 … Et donc ma maman !
Cette passion s’est vite transformée en une sorte de vocation avec le sentiment de vouloir en faire mon métier… »

Pourquoi avoir quitté Sainte-Maure ?

« Pour continuer à apprendre et grandir, j’ai fait le choix de partir dans un Pôle Espoirs de formation en septembre 2014. J’ai annoncé à mes parents vouloir tenter les concours d’entrée au sein des structures d’excellence. En mai, je passais les tests physiques et techniques à Besançon, Dijon et Metz. J’étais admise dans les 3 pôles. Mon choix s’est porté sur le prestigieux club de Metz, club 22 fois champion de France, en espérant un jour intégrer le centre de formation et devenir professionnelle.
Dès mon arrivée à Metz, j’ai évolué avec l’équipe réserve en nationale 1. Après deux années au Pôle Espoir, j’ai intégré le Centre de formation en 2017. Depuis, je participe régulièrement aux entraînements avec l’équipe professionnelle, où évoluent pas moins de 8 internationales françaises. Aujourd’hui, le coach Emmanuel Mayonnade me donne ma chance et m’intègre peu à peu en LFH et en Ligue des Champions. »

Quels sont les titres dont tu es la plus fière ?

« Compliqué de choisir ! Notre place de Finaliste du Championnat de France poule haute avec les – 18 avec Sainte-Maure en 201, ma 1ère sélection en équipe de France en 2015 et ma 1e Marseillaise, mon titre de championne des jeux Méditerranéens en 2016 avec l’équipe de France U16 au Monténégro, ma récompense MVP quand j’ai été élue meilleure arrière gauche à la Partille Cup en Suède en juillet 2016 (tournoi international) ou mon statut d’Espoir fédéral… Enfin je vis une belle aventure avec Metz en ligue des Champions en ce moment… »

Quels sont tes objectifs ?

« Les Jeux Olympiques, c’est le rêve de tout athlète. Bien plus qu’une simple compétition, bien plus que des médailles… y participer, les gagner c’est le graal absolu dans une carrière de sportif de haut niveau.
J’ai pu participer aux Jeux Olympiques jeunes en 2017 à Gÿor en Hongrie, c’est un souvenir extraordinaire.
Participer aux Jeux en 2024 ici, en France, serait fantastique. C’est aujourd’hui clairement mon objectif. Le handball féminin français va bien, très bien… Après les titres de Championnes du monde et de Championnes d’Europe, pouvoir participer à la conquête des 5 anneaux avec cette équipe serait un rêve absolu… Plus qu’un rêve…. Une ambition ! Comme dit l’affiche, il faut travailler encore et encore pour se donner l’opportunité d’atteindre ses objectifs !!! »

Pourquoi avoir accepté de participer à cette campagne ?

« Cette campagne est l’occasion pour moi de promouvoir mon sport, ma ville… De partager avec certaines personnes qui m’ont connu petite, le bonheur qui est le mien aujourd’hui de vivre pleinement ma passion et de bientôt pouvoir en faire mon métier.
C’est aussi un moyen de valoriser l’image de la femme et de sa réussite au travers du sport de haut niveau et de montrer aux plus jeunes qu’à force de travail, persévérance et abnégation, tous les rêves sont accessibles.
La séance photo s’est déroulée sur la jolie place de la Bourse. Avec ma tata, je l’ai souvent traversée pour rentrer de l’école à pied ou en trottinette avant de siroter un sirop à l’eau en terrasse… Des moments où je lui confiais mes secrets… De jolis souvenirs d’enfance ! »

Zoom sur Sainte-Maure Troyes – Handball Féminin

Si Ilona est aujourd’hui licenciée à Metz, qui a annoncé lui proposer un contrat professionnel l’an prochain, elle a grandi en rouge et noir sous les couleurs de Sainte-Maure.

Créée en 1997 à partir de la fusion entre l’activité féminine de l’Union Sportive Sainte Maure Handball et Troyes Omnisports Handball Féminin, l’Association Sainte Maure Troyes Handball Féminin « ASSMT » est devenue en 20 ans le club évoluant au plus haut niveau féminin dans l’ex-Champagne Ardenne. Le club compte 111 licenciés et l’équipe fanion, managée par l’ex internationale Carole Martin pour la quatrième année consécutive, aligne de bons résultats qui augurent un championnat attrayant et stimulant en Nationale 2.
En 2017, l’Ecole de Handball (- 9ans) a été récompensée du Label OR par la Fédération FFHB, soulignant la qualité du travail effectué pour cette tranche d’âge. Pour les plus jeunes, le Baby Hand, activité encouragée par la FFHB, est assuré le samedi matin.
Le club s’est ouvert cette saison au handicap. En mars 2018, le club organisait à Sainte Maure une journée avec l’Institut Médico-Educatif de Maizières la Grande Paroisse. Suite à ce succès et l’esprit fraternel développé de la part des jeunes du club, celui-ci s’est engagé dans cette nouvelle activité à temps plein « Hand Ensemble » sous la houlette de Nana Ascofare (gardienne de but de la N2) avec des entraînements le vendredi au gymnase des Vassaules de Troyes. L’objectif de cette première saison est la participation au Championnat de France Hand Adapté.
Une école d’arbitrage avec un juge superviseur, un animateur de l’école d’arbitrage, des accompagnateurs d’arbitres a été créée. Enfin, le club assure des interventions d’initiation au handball dans les écoles primaires de la vallée du Melda et sur l’agglomération troyenne. En fin d’année scolaire, des tournois inter-écoles sur une journée réunissent l’ensemble des élèves.
→ www.saintemauretroyes.fr/

Le lieu : La Bourse du Travail

Construit dans les années 1830 sous la direction de l’architecte Portret, ce grand bâtiment en pierre abritait une Halle aux tissus ensuite appelée Halle à la Bonneterie : deux fois par semaine, les bonnetiers venaient y vendre leur marchandise dans 65 comptoirs. Ce type de vente a été progressivement abandonné au profit des voyageurs (commerciaux).
En 1904, les locaux de la halle à la Bonneterie sont vides ; ils sont transformés en Bourse du Travail. En effet, la Ville décide de mettre à disposition pendant 100 ans, de 1906 à 2006, les espaces du rez-de-chaussée de la Bourse aux organisations syndicales, association de défense des locataires et de soutien des « accidentés de la vie ».
En 1932, une salle des fêtes est installée au 1er étage, avec une scène, où de nombreuses pièces sont jouées, des galas de boxe, des expositions de fleurs, de peintures organisées…
La Bourse sert aussi aux meetings politiques, des hauts parleurs retransmettant place Jean-Jaurès des débats très vifs, avec des ténors comme le député André Mutter.
En 2006, après avoir assuré les travaux de clos et couvert du bâtiment, la municipalité décide la reconversion de la Bourse du Travail, dans son projet de requalification et de redynamisation du centre-ville et un projet commercial est en cours de commercialisation.

Sources : Troyes et l’Aube, Editions La Maison du Boulanger et www.jschweitzer.fr/

Louis Cointre, judoka - Musée d’Art Moderne de Troyes

« Né à Reims le 8 janvier 2001, j’ai grandi à Troyes avant de rejoindre le Pôle Espoir de Dijon en 2016, à tout juste 15 ans. »

Comment s’est faite la rencontre avec ton sport ?

« À 6 ans, je découvre la pratique du judo à l’ASPTT Troyes. Rien ne me prédestinait à la pratique d’un sport de combat. Aucun de mes parents n’a pratiqué le judo.
J’étais un garçon calme et posé, attiré comme beaucoup d’enfants par la pratique du foot, mais impressionné par le côté spectaculaire des chutes au judo. J’ai progressivement pris goût à la pratique de ce sport et ai rapidement découvert la compétition.
Il faut dire que j’ai eu la chance de rencontrer des entraîneurs sportifs investis qui m’ont donné envie d’aller plus loin, au milieu d’une bande de copains. Nous sommes plusieurs de ma génération à être passés par les tatamis de l’ASPTT. Nous avons grandi ensemble. En 2012 je suis Patrice, mon entraîneur, et rejoins le Cercle Aubois des Arts Martiaux (CAAM) à Saint-André.
A la fin du collège, je fais part à mes parents de mon intention d’intégrer une section sport-étude. Je passe les sélections avec succès et rejoins en septembre 2016 le Pôle espoir de Dijon. »

Quel est ton quotidien en Pôle Espoir ?

« Je suis scolarisé au lycée Jean-Marc Boivin à Chevigny-Saint-Sauveur, J’y ai retrouvé des camarades de club. Aujourd’hui ceinture noire, j’évolue dans la catégorie junior, en moins de 73 kg. Le passage de cadet à junior constitue un cap. La différence de niveau est nette.
Le fait d’avoir intégré une section sport-étude me permet de suivre des entraînements quotidiens alternant musculation, séances de cardio et travail technique tout en poursuivant mes études. En structure, nous bénéficions d’un emploi du temps aménagé. La gestion de la récupération reste malgré tout l’étape la plus difficile à gérer. Le dépassement de soi, vaincre ses peurs, la gestion de son poids (le judo est en ce sens un sport exigeant), les valeurs du judo (politesse, courage, amitié, contrôle de soi, sincérité, modestie, honneur, respect) font partie de mon quotidien.
L’expérience de la vie en Pôle m’a ouvert la voie de l’autonomie. Elle me permet de voyager. J’ai découvert cette année le Japon, le rêve de tout judoka. C’était énorme. Je suis rentré des images plein la tête. Je nourris l’espoir de pouvoir un jour y retourner que ce soit par la pratique du judo ou pas. Je recommande la voie du Pôle espoirs à toutes celles et ceux qui seraient tentés et qui ont la chance d’avoir les moyens de le faire et des parents qui peuvent les soutenir. »

Quel est ton plus beau souvenir de compétition ?

« Médaille d’or au demi-finale du championnat de France à Troyes, je me qualifie en 2018 pour la finale du championnat de France et suis titré en équipe, Champion de France UNSS, une belle aventure collective. »

Quels sont tes objectifs pour les années à venir ?

« Cette année, il m’a fallu me concentrer sur mes études. Tous les judokas ne peuvent devenir des Douillet ou Riner. Si Teddy Riner me fait rêver, je suis lucide sur mes capacités et l’essentiel pour moi est de continuer à progresser et prendre du plaisir tout en construisant mon avenir. J’espère pouvoir intégrer la filière STAPS après mon bac et me verrai bien évoluer dans le milieu de la réadaptation fonctionnelle. J’ai encore quelques mois pour faire mon choix.
Sur le plan sportif, j’espère dès l’année prochaine me frayer un chemin en junior. Je serai junior 2 et aurai encore gagné en force et maîtrise.
Le judo, c’est beaucoup d’heures d’entraînement et en quelques secondes, arrivé en compétition, on peut tout perdre et voir ses espoirs s’envoler. Il faut sans cesse savoir se relever et tirer enseignement de ses échecs. Il faut aussi parfois soigner ses blessures physiques… Le judo est en ce sens un sport qui permet de se construire et gagner en maîtrise de soi. »

Pourquoi avoir accepté de participer à cette campagne ?

« Participer à la campagne Fier de Troyes était pour une nouvelle expérience.
Le côté mise en scène et décalé m’a particulièrement plu. C’était pour moi le moyen de témoigner mon attachement au territoire et un moyen de mettre mon sport en avant et donner envie aux plus jeunes de s’initier à sa pratique. Ma démarche est désintéressée et c’est en toute humilité que je me suis prêté au jeu. Je le vois comme un clin d’œil à toutes celles et ceux qui m’ont accompagné et me suivent. Pour le meilleur et pour le pire ! »

Son club : Le CAAM judo à Saint-André les Vergers

Le lieu : le Musée d’Art moderne de Troyes

Le Musée d’Art moderne est l’un des 9 musées troyens, dont 6 municipaux labellisés Musées de France.
Né en 1982 de la donation à l’État des collections réunies par Pierre et Denise Lévy, il est installé dans l’ancien évêché de Troyes situé place Saint- Pierre, au chevet de la cathédrale.
Classé Monument Historique en 1908, il abrite une remarquable sélection de peintures, sculptures, dessins, verreries et céramiques, brossant un panorama des courants majeurs de l’art français, de 1850 à 1960. Des œuvres de Bonnard, Braque, Courbet, Degas, Despiau, Dufy, Friez, Gris, La Fresnaye, Maillol, Mare, Marquet, Matisse, Millet, Picasso, Rodin, Rouault, Soutine, Vallotton, Van Dongen, Vuillard… côtoient des ensembles significatifs consacrés aux Arts Premiers (Afrique, Océanie) ou à la production d’André Derain et de Maurice Marinot, tous deux familiers des Lévy.

Fermé pour rune restructuration complète, il rouvrira ses portes avec une scénographie et des jardins entièrement remodelés fin 2020.

L’œuvre, Les coureurs de Robert Delaunay

Louis est photographié devant le tableau Les Coureurs de Robert Delaunay (1885-1941) peint au moment des JO 1924 de Paris.

(Huile sur toile, vers 1924- Historique : ancienne collection du couturier Jacques Heim Donation Pierre et Denise Lévy, 1975- Troyes, musée d’Art moderne – No inv. : MNPL 51)

Les années 1920 représentent pour Robert Delaunay une phase d’hésitation durant laquelle il retravaille des sujets des années 1912-1913 et peint, de manière assez traditionnelle. Les œuvres de cette période sont donc essentiellement figuratives et réalistes. En 1924, il revient au thème du sport avec un nouveau sujet, celui des Coureurs, qui lui est probablement inspiré par les Jeux Olympiques d’été qui ont eu lieu à Paris cette même année. Pour Delaunay, la modernité est liée au mouvement, à la vitesse et c’est en ce sens qu’il saisit ces cinq coureurs en pleine course dans un stade. Alternant, comme dans un collage, les zones claires et les zones sombres dans un jeu de quadrilatères de tailles inégales, il insuffle à sa composition rythme et profondeur. Loin d’être figé, le mouvement est ainsi rendu par l’étagement sur deux plans des figures, la scansion de l’arrière-plan, l’estompé des jambes, le choix d’un cadrage resserré où le sujet est volontairement coupé en bas à gauche et par les lignes blanches au sol qui accentuent la composition oblique.

Cette vaste série de dessins, de huit toiles réalisées entre 1924 et 1926 et d’une dernière peinte en 1930 incarne également son tiraillement de l’époque entre un rendu réaliste ou abstrait. En effet, ce tableau est l’un des plus réalistes, notamment au niveau du rendu du modelé des visages, contrairement à d’autres versions où les figures se résument à de simples cercles de couleurs pour les têtes et les maillots des sportifs à quelques rayures transversales. À la différence des versions ultérieures, le disque rouge, symbolisant probablement le soleil, n’est pas représenté. L’artiste tend à une synthèse des formes qui passe par le contraste entre les plages de couleur mais dont il tempère le rendu abstrait en ajoutant les numéros des dossards en 1926.