#FierdeTroyes… la Champagne ! (4)

#FierdeTroyes, la 4e édition s’affiche en… #FierdeTroyesLaChampagne

Né l’an dernier au moment des Nuits de Champagne, #FierdeTroyes s’était donné pour objectifs de mettre en avant ceux qui sont Troyes et qui font Troyes pour faire découvrir notre territoire avec la bonne humeur, la convivialité, la créativité et l’authenticité qui caractérisent notre Champagne.

Parce que si notre territoire, cœur de la Champagne historique, situé à 1h30 de Paris, a bien des atouts à faire valoir, notamment patrimoniaux et commerciaux, (dont les 65 000 m2 de magasins d’usines pour lesquels on nous connaît souvent uniquement) sa première richesse sont ceux qui y vivent.

Les campagne #FierdeTroyes jouent sur la mise en scène de ceux qui sont Troyes et qui font Troyes, talents témoignant des divers savoir-faire de nos 81 communes.

Après trois premières campagnes, l’une centrée sur la ville de Troyes, la seconde sur le territoire étendu de Troyes Champagne Métropole, la troisième inscrite dans le cadre de la démarche partagée entre Ville de Troyes, agglomération et département de l’Aube « Troyes et l’Aube en mode JOP » et déjà 15 ambassadeurs ; de Jean Tirole à Pascal Caffet et en passant par Anissa Bruley ou Raphaël Monny et Lucie Vaillant Bultel, tous deux espoirs olympiques, #FierdeTroyes revient… mais pas seule.

Si 5 personnalités ont encore joué le jeu de la photo décalée, dans des lieux emblématiques de notre territoire, parfois inattendus, reflétant ses richesses patrimoniales et la variété de ses paysages (urbains, verts), assurés par le duo de photographes local Le Bonheur des Gens…  Cette fois, c’est unie avec la marque d’attractivité touristique Troyes la Champagne qu’elle se présente. Cette 4e campagne est donc #Fier(e)deTroyeslaChampagne

Quoi de plus logique puisque #FierdeTroyes parie sur l’humain et que la volonté de la marque touristique est de faire découvrir notre Champagne conviviale et authentique ?

Voici nos 5 ambassadeurs, tous fiers et dont nous le sommes tout autant !

Alban Michon, explorateur

Il a fait de la terre son terrain de jeu et des expéditions impossibles son credo. Amoureux de la nature et défenseur des pôles, Alban Michon, est le spécialiste de l’extrême. En 2010, il embarque pour une aventure de 45 jours au Pôle Nord géographique. Puis en 2012, c’est destination le Groenland pour l’expédition « Le Piège Blanc ». Il a dirigé pendant 15 ans l’école de plongée sous glace de Tignes en Savoie et en a fait un véritable centre d’entraînement pour les équipes de plongeurs des expéditions polaires

Qui est Alban Michon ?

« Qui suis-je ? Vaste question. Certainement quelqu’un qui souhaite réaliser ses rêves et rester libre. La vie passe trop vite et il me semble important de ne pas attendre la retraite pour réaliser ses envies. C’est pour cela que je passe mon temps à écrire sur une page blanche mes prochains projets.
Chaque fois, je réalise des films et des livres qui peuvent donner envie au grand public de se dépasser et de croire en soi. Le partage pour moi est primordial. Je ne suis pas autrement que les autres et si je réussi mes objectifs, chacun d’entre nous peut le faire à son niveau. On a tous au fond de nous un trésor, il faut juste aller le chercher, le découvrir et l’exploiter avec bienveillance. »

Quel est ton lien avec Troyes (ou plus largement avec les 81 communes du territoire !)

« Je suis né à Troyes et j’ai vécu avenue des Lombards. J’ai passé toute mon enfance entre l’école des Chartreux (devenue Jacques-Yves Cousteau, NDRL), Marie-Curie et le lycée des Lombards.
J’ai appris la plongée avec le SUBA Troyes et j’ai énormément pratiqué au Lac de la Forêt d’Orient. Je suis parti vers 19 ans après avoir travaillé quelques temps pour Jacquot, en tant que facteur ou éboueur. J’ai encore toute ma famille à Bréviandes et je viens plus ou moins régulièrement les voir. »

Qu’est-ce selon toi, un explorateur ?

« Il y a selon moi une différence entre aventurier et explorateur. L’aventurier est plutôt dans une démarche personnelle. Un défi sportif ou à la recherche de l’exploit et du record. L’explorateur peut-être un aventurier mais pas l’inverse. Celui-ci à une mission scientifique et sert à la cause ou à la connaissance. L’idée est d’apporter des informations aux chercheurs dans des endroits plus ou moins difficile d’accès. Si l’on veut protéger le monde il faut connaitre son évolution là où la science n’a que trop peu de retour.  Le monde est encore à découvrir et à comprendre. Chaque année, on découvre de nouvelles espèces ou on cartographie des lieux encore mal connus par exemple. »

Comment passe-t-on de la piscine des Chartreux au lac Baïkal ?

« En prenant l’avion… ! On passe de la piscine des Chartreux au lac Baïkal en plusieurs années. Tout d’abord, j’ai découvert la plongée sous glace aux Terres Rouges à Clérey. Ensuite et après m’être formé à la plongée à Troyes, je suis parti passer mon monitorat puis j’ai racheté une école de plongée sous glace en Savoie. J’ai appris à connaitre cet univers de cristal et j’en suis tombé amoureux. J’ai ensuite voulu découvrir la glace dans différents endroits du monde afin de mieux la connaître et la comprendre. Elle est passionnante car elle joue sur le climat. Le bruit, le relief, la couleur n’est jamais la même en fonction de l’endroit où l’on plonge. Et travailler avec les Russes m’a beaucoup appris pour la suite de mes aventures. »

Quel est ton plus beau souvenir d’exploration ?

« J’en ai plusieurs mais je garde en mémoire ma rencontre et ma nage avec un ours polaire au Groenland. Il s’est arrêté à trois mètres de moi dans l’eau quand je remontais d’une plongée et nous nous sommes regardés avec passion et curiosité. Ce face-à-face a duré quelques secondes mais ce moment a semblé une éternité. »

Quel est ton prochain défi ?

« Une grande aventure de plusieurs mois en équipe et encore une fois dans le monde polaire. L’idée est de se rapprocher des conditions les plus extrêmes de la planète et de travailler pendant la nuit polaire sur la banquise. Il y a aura des chercheurs, des scientifiques et ce sera une expédition qui va tester les prototypes qui feront le monde de demain. J’ai prévu un départ pour 2023 si tout se passe bien. »

As-tu une anecdote sur le lieu où tu as été photographié ?

« Ah, ah, ah, je ne peux pas tout dire mais me retrouver habillé en doudoune dans un lavoir alors qu’il fait 20 degrés dehors est une expérience assez chaude. Pour l’anecdote sur cette photo, heureusement que j’avais prévu un escalier souple à accrocher à la corde car vous m’avez pris pour un gymnaste qui était capable de rester accroché pendant 20 minutes sans bouger alors que je ne suis qu’un explorateur ! »

Pourquoi avoir accepté de faire partie de cette campagne #FierdeTroyesLaChampagne ?

« Tout d’abord pour l’argent… (cette prise de vue n’est évidemment pas payée, NDLR). Plus sérieusement, il y a beaucoup de talents à mettre en avant et les territoires peuvent être fiers d’avoir des représentants qui excellent dans leur domaine. Donc j’ai aimé la démarche qui peut donner l’envie de croire en soi et j’ai aussi beaucoup aimé le côté décalé. C’est ce qui me représente. »

Tes 3 mots pour définir notre territoire.

« Histoire, rayonnant, surprenant »

Contact :

albanmichon.com
https://www.facebook.com/alban.michon/


Le lieu, le lavoir de Vannes

Le lavoir de Vannes, situé sur la commune de Sainte-Maure se trouve sur le bord du Melda, affluent de la Seine. Le Melda fait 24,3 km de longueur et traverse les communes de Chauchigny, Saint Benoist sur Seine, Savières, Lavau, Saint Lyé, Villacerf, Mergey et Sainte Maure.
Ce lavoir qui date de 1912 a été restauré en 1995.
Le bardage a été refait en bois d’aulne, les poteaux en chêne ce qui lui donne un bel aspect bucolique, d’autant qu’il est situé sur la prairie surplombant la rivière du Melda.
Il repose sur le talus du chemin par un massif en maçonnerie de briques et de pierre et se prolonge par une sorte d’esplanade menant au bac flottant réglé par des poulies et filins d’acier.

L’ossature est construite sur plusieurs niveaux :

  • Un niveau de potence sur pieux fichés dans le lit de la rivière.
  • Un niveau de poteaux de croisées réglé symétriquement et distribuant les ouvertures
  • Enfin, une charpente assez complexe

Car les lavoirs, c’est out une histoire… C’est à partir du XIXe siècle que ce lieu de labeur va commencer à être aménagé.
Auparavant, les femmes lavaient leur linge à la fontaine, à la rivière, à la mare mais les inconvénients s’avéraient assez conséquents : l’eau y était souillée par les savons et les différents germes.
À la fin du XIXe siècle, on commence à s’interroger sur la qualité de vie, à l’amélioration dans la santé publique. C’est la période de l’hygiénisme.
Ainsi sous Napoléon III, en 1851, un crédit de 600000 Francs est voté pour la construction de lavoirs publics.
À partir de 1890, chaque village installant un lavoir sur sa commune se doit d’obtenir une autorisation du Conseil Départemental d’Hygiène.
C’est alors un lieu exclusivement féminin : on s’y rencontre, on y plaisante, on y échange, c’est le lieu des cancans…  c’est un lieu d’échange et de vie.
Auparavant, tâche qui s’accomplissait dans l’isolement, désormais, on fait attention au linge que l’on lave, car on est entouré et les langues sont bien pendues.
Avec l’apparition des lavoirs publics, cette tâche devient un travail organisé.
En fonction des possibilités, ces lavoirs ont été installés soit dans le village ou à proximité mais toujours dans un lieu facilement accessible.
Le système de captage d’eau était à la base de son implantation (rivière, source, étang…). Très souvent des travaux étaient nécessaires pour amener l’eau ou la canaliser.
Le choix du lieu se faisait en fonction de l’écoulement et de la limpidité de l’eau.
Certains de ces lavoirs étaient érigés avec un certain confort. Parfois une cheminée permettait de faire bouillir l’eau ou de se réchauffer par temps froid, des barres  permettaient d’y poser le linge, parfois on pouvait y trouver un cabinet d’aisance et parfois même des abreuvoirs pour y faire boire les animaux.
Ces lavoirs ont pratiquement tous été abandonnés un siècle après leur construction par la réglementation en matière de l’utilisation de l’eau et puis avec l’apparition des machines à laver. Ils alors ont très souvent été affectés à d’autres utilisations : local communal, remise pour les pompiers, habitation…

Merci à Sylvie de Troyes Champagne Tourisme

Emy, tatoueuse
Confiez-lui votre histoire… Émy la gravera sur votre peau. Avec de grands yeux ou des oiseaux… et tout son cœur !

Qui est Émy ?

« Mon véritable prénom est Émelyne. Je suis née à Troyes le 15 septembre 1985, j’habite donc cette ville depuis toujours ! »

Comment devient-on tatoueuse ?

« Bien qu’ayant toujours dessiné, j’ai découvert le tatouage sur le tard et débuté un peu par hasard il y a 6 ans. J’aborde le tatouage sous un angle, une vision très illustrative… J’aime raconter une histoire avec mes dessins, mais sur la peau. Je mets mon art au service des gens afin d’illustrer des moments de leur vie. À l’époque, je travaillais au service comptabilité d’une Mairie. Ne pensant alors pas du tout en faire mon métier, j’ai pratiqué cette activité en parallèle de mon travail pendant 3 ans. Finalement j’ai tout lâché pour me consacrer uniquement à cette passion en 2016. Depuis j’ai mon local « L’atelier  »  au centre-ville de Troyes, rue du Général de Gaulle. »

Pourquoi t’es-tu installée à Troyes ?

« Troyes est ma ville natale, celle de mes enfants et de mon mari également ; mais il n’est toutefois pas natif de la Région. J’ai eu le choix de partir mais cette ville à taille humaine est dans mon cœur et je m’y sens bien. Je sais que pour mes enfants il y a beaucoup de possibilités que ce soit en mode de garde pour les tout-petits, en termes d’écoles et études supérieures. L’immobilier reste encore accessible également. Ma clientèle se déplace de toute la France pour venir à mon salon et la proximité avec Paris est plutôt pratique. Le fait que mon local se trouve à 5 minutes à pied de la gare c’est un grand plus ! »

3 mots qui définissent notre territoire

« C’est une ville authentique, riche et dynamique, avec un superbe centre-ville et je suis fière de pouvoir le faire découvrir c’est toujours une agréable surprise pour les personnes qui viennent se faire tatouer chez moi, souvent de loin. »

Pourquoi as-tu accepté de participer à cette campagne ?

« Je suis heureuse de pouvoir participer à cette campagne qui permet de valoriser notre territoire. Pour beaucoup, Troyes se résume aux « magasins d’usines », c’est un fait mais notre territoire c’est tellement plus ! Il y a un centre historique, une histoire, les lacs et forêts et les vignobles. C’est aussi une ville très chaleureuse dans laquelle on est sûr de passer un agréable séjour et j’encourage vivement à venir la découvrir. Pour la campagne nous avons choisi d’insérer un de mes oiseaux « façon Emy » au superbe vitrail de la Maison Rachi. C’est un honneur d’allier mon travail à celui de ce lieu. Mes oiseaux sont un peu ma « marque de fabrique », lorsque j’ai commencé le tatouage j’aimais particulièrement les dessiner, tout rond et tout doux. J’en insérais dans chacune de mes pièces, il reste un motif toujours très demandé. »

Contact :

https://fr-fr.facebook.com/emytattooart/

Le lieu, le vitrail de la Maison Rachi

La « Route médiévale juive de Rachi en Champagne » est un réseau de sites et de collectivités qui œuvrent pour le développement et la valorisation de la mémoire et du patrimoine juif en Champagne. Aujourd’hui, la Maison Rachi, premier point d’ancrage de cette Route, invite à découvrir à travers son exposition permanente les travaux de Rachi, exégète du 11e siècle dont les commentaires de la Bible font toujours référence aujourd’hui. L’héritage immatériel des communautés juives des XXIe et XXIIe se retrouve dans l’ensemble du Département. Les villages de Ramerupt, Dampierre ou Villenauxe-la-Grande sont les témoins de la présence des descendants de Rachi. D’autre part, le département de l’Aube en Champagne peut légitimement revendiquer le titre de capitale européenne du vitrail. Depuis la cathédrale de Troyes jusqu’aux modestes églises rurales, le département présente en effet une collection de vitraux unique en Europe. Au cœur de Troyes, la Cité du vitrail réaménagée ouvrira ses portes en 2021 pour proposer parcours permanent didactique et pédagogique pour appréhender cet art de la lumière. La Maison Rachi fait donc le lien entre ces deux trésors de notre territoire à travers le vitrail Rachi qui reprend la généalogie du maître. La création par Flavie Vincent-Petit « Ce projet était très ambitieux et devait être réalisé dans un temps très court. Le comité scientifique de la Maison Rachi m’a fourni un arbre généalogique de la descendance de Rachi, validé par Gérard Nahon, professeur émérite à l’école pratique des hautes études, Sorbonne. Ne sont cités dans cet arbre que les noms des descendants de Rachi attestés par les textes et bien documentés. Pour le reste j’ai eu carte blanche. Je souhaitais montrer la descendance de Rachi sous une forme foisonnante et non figée. Lorsqu’une branche n’est pas documentée cela ne veut pas dire que la descendance s’arrête. C’est simplement que nous n’en avons pas de trace avérée. Les feuillages et les oiseaux m’ont permis de montrer cette continuité sans trahir les sources. Cette œuvre se voulait également didactique. J’ai choisi de faire un code couleur par génération afin que le visiteur puisse identifier rapidement les degrés de la généalogie. Chaque descendant de Rachi est inscrit en français et en hébreu. Les deux alphabets créent un rythme graphique. J’ai choisi pour cette œuvre un style d’une fraîcheur spontanée toute médiévale, comme les traits d’une enluminure ou d’une peinture murale. Je l’ai conçue comme un panneau de vitrail du XVIe siècle : une trame de fond géométrique qui fait transparaître une rigueur rassurante et une structure métallique qui souligne le dessin et joue avec. Seule l’échelle change : un panneau de 80 cm est ici un mur de 3 m, le plomb est remplacé par une structure en acier mais à pannetons-clavettes comme au Moyen-Âge. Nous sommes dans la grande tradition de la peinture sur verre champenoise, grisaille et jaune d’argent, revisitée par des techniques plus modernes, des verres industriels et des grisailles multicolores. » Monumental, dense mais lumineux, le vitrail de la postérité de Rachi a suscité des réactions émerveillées de la part de l’ensemble des visiteurs, et constitue un œuvre d’art à part entière dans cette magnifique réalisation qu’est la Maison Rachi. Maison Rachi : http://rachi-troyes.com/ Merci au CDT : http://www.cite-vitrail.fr/ Et à Flavie Vincent-Petit – Peintre verrier : https://www.mvpsas.com/
Patrick Maury, charcutier

Président des charcutiers depuis 2010, prévôt de la charcuterie, Patrick Maury aime la compétition… et les bons produits !

La charcuterie, vous êtes tombé dedans quand vous étiez petit ?

« L’entreprise Maury a eu 50 ans ce 1er juillet 2019… Mon père était donc charcutier ! Moi je rêvais d’être électricien ou menuisier. Le commerce très peu pour moi, j’avais trop vu mes parents bosser comme des dingues… j’ai commencé suite à une déception avec mon maître d’apprentissage. Puis j’ai aidé mon père parce qu’il était malade… et ai fini par lui succéder. »

Comment est-ce devenu une passion ?

« Parce que j’aime bien manger et surtout savoir ce que je mange ! Là au moins je maitrise !  D’abord il faut une matière première de qualité, puis le savoir-faire qui vient avec le temps et la pratique. Et puis c’est une remise en question permanente : aujourd’hui on mange moins gras, moins salé, il a fallu s’adapter aux attentes de la clientèle, aux changements de normes, d’assaisonnement… Le tout en conservant la qualité, à des prix raisonnés ! »

De quel titre êtes-vous le plus fier ?

« J’hésite entre mon premier titre de Champion de France d’andouillette en 2006 à Alençon et l’année 2018.
En 2006, le concours international s’est arrêté suite au décès de l’organisateur. Comme l’esprit de compétition était toujours là, j’ai retenté le concours national. Cela faisait 15 ans que j’avais arrêté celui-là car pendant 20 ans, j’étais l’éternel 2e. Alors quand je l’ai gagné… j’étais si fier de ramener la coupe à la maison ! Quoi de plus normal qu’un Troyen soit champion de France d’andouillette de Troyes, non ?
En 2018, j’ai à nouveau été 2e. Mais là c’était une immense fierté car le 1er, c’était mon fils ! Deux Maury sur le podium… et dire que lui avait fait un bac pro électrotechnicien ! »

Votre plus belle récompense ?

« Le mot d’un petit garçon de 7 ans, César, qui était venu me voir tout timide dans la boutique en me disant « quand on mange du boudin blanc de chez vous, c’est comme si on était sur un nuage ». Je l’ai affiché dans la boutique. »

Car si Patrick Maury est Champion du monde d’Andouillette de Troyes, il est également 5 fois médaille d’or en boudin blanc et boudin noir, champion international du saumon fumé, trois fois médaille d’or pour le pâté de foie et autant pour le campagne…

« Sinon ma plus belle récompense ce sont évidemment mes clients ! Dont certains sont parfois un peu particuliers… Un jour un chauffeur est venu chercher des andouillettes… qui sont parties au Vatican ! »

Pourquoi avoir accepté de participer à cette campagne ?

« On parle de Troyes pour les magasins d’usines, le Champagne, les églises… et l’Andouillette. Je suis fier d’avoir été choisi pour représenter notre territoire. Nous avons une belle ville, c’était aussi intéressant que l’on fasse appel à un maître- artisan, que l’on fasse valoir un produit du terroir… Le tout dans un contexte de rigolade car la prise de vue, en tenant cette vache était très sympathique. Et puis fromage et andouillette c’est vraiment sympathique aussi ! »

https://www.andouillette-maury.fr


Les lieux : le lycée de Sainte-Maure…

Le lycée de Sainte Maure a 70 ans et scolarise, de la 4e au BTS, près de 500 élèves et étudiants dans les secteurs de l’environnement, de l’eau, de l’agriculture, du cheval mais aussi en filière générale et technologique.

Il dispose d’un centre de formation pour adultes et d’une ferme de 240 ha qui comprend notamment 100 vaches laitières produisant du lait AOP Chaource pour la fromagerie Lincet.

http://www.lyceesaintemaure.fr/


Et Micarème…

Star de cette affiche, (et des concours !) Micareme est une vache de trois ans de race Prim’Holstein qui est née à Ste Maure et produit 10 000 litres de lait par an.

Pourquoi un mariage heureux ? Essayez-donc l’andouillette à la sauce Chaource, vous verrez !

Marie Weber, créatrice de souliers

Si Marie Weber est une marque de souliers féminins tirés du vestiaire masculin travaillés dans des matériaux sublimes multi récompensée, c’est aussi le nom de la jeune femme #FieredeTroyes qui avec passion, audace et souci du détail les créée dans son atelier troyen.

Marie, expliquez-nous votre parcours

« Je suis Alsacienne. J’ai passé mon Bac à l’école française de Munich en Allemagne, après quoi j’ai intégré l’Ecole supérieure de design – Groupe ESC de Troyes parcours « designer produit ». J’ai orienté tous mes stages vers la chaussure ce qui m’a permis ensuite de passer un master « designer soulier et maroquinerie » en Italie. J’ai fait un stage chez Berluti à Paris au studio de création. J’ai ensuite intégré l’atelier sur mesure de Berluti en CDI en tant que designer Patronnier Tigiste.
À l’heure actuelle, j’ai deux activités : ma marque éponyme Marie Weber, création et fabrication de souliers avec mon showroom à Troyes, et la prestation de service en création pour d’autres marques à Paris et en Europe. »

Pourquoi Troyes ? Quels sont les atouts de ce territoire ?

« Pour développer ma marque, j’hésitais entre Strasbourg et Troyes. La proximité de Paris par le train (je n’ai pas de véhicule), et son coût ont fait la différence.
Le regroupement de la Région Grand Est permet de multiplier les chances de subventions, ses contacts, son réseau… et en même temps, une activité telle que la mienne a plus de chances d’être valorisée qu’à Paris puisqu’il y a moins de concurrence. Il y a également une proximité avec les acteurs de la vie locale qui fait qu’il est plus facile de rebondir et de sortir du lot. Un réel soutien (presse…) est facile à mettre en place.
Tout le monde s’est montré accessible et disponible (aide à la recherche de locaux, aide financière aux loyers commerciaux, conseils sur les obligations des Etablissements Recevant du Public-ERP).
Troyes est une ville moyenne qui fait beaucoup pour le commerce et permet de bien démarrer. Malgré un pouvoir d’achat moyen, c’est un réel tremplin pour de jeunes entrepreneurs qui ont besoin et d’espace et de la proximité avec Paris. »


Hôtel de Mauroy

C’est la seconde fois que l’Hôtel de Mauroy est l’écrin d’une des photos de# FierdeTroyes.

Si Pascal Caffet, meilleur ouvrier de France pâtissier-chocolatier avait en effet posé pour la première campagne dans la salle aux cuirs de la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière, cette fois, c’est le jardin éphémère réalisé chaque été dans la cour par les équipes du Service espaces paysagers de la Ville de Troyes qui sert de décor. L’inspiration 2019 ? Le Japon en écho à la thématique de conférences estivales de la MOPO.

L’hôtel de Mauroy est bâti autour de 1560 sur ordre de Jean de Mauroy, contrôleur des aides et des tailles du Royaume, et de son épouse Louise de Pleurre ; vers 1580, après le décès des époux Mauroy, la maison est léguée par volonté testamentaire et devient l’hôpital de la Trinité. Des enfants pauvres y sont élevés. Vers 1746, on leur enseigne l’utilisation des premiers métiers mécaniques : ils seront les pionniers de la bonneterie. En 1969, la Ville de Troyes met les bâtiments à la disposition de Compagnons du Devoir, qui les restaurent ; la Maison de l’Outil y est inaugurée en 1974.

Cet édifice de style Renaissance, est composé de quatre ailes qui s’articulent autour d’une cour intérieure rectangulaire. Le bâtiment très vaste pour un hôtel particulier, aurait également pu servir de d’entrepôt pour des marchandises. Sur deux ailes, un premier étage en bois prend appui sur un rez-de-chaussée en portique, soutenu par des colonnes en pierre au tronc feuillagé. La façade extérieure est en damier champenois. L’aile sur la rue Larivey est en pans de bois avec tour d’escaliers.

LA MAISON DE L’OUTIL ET DE LA PENSÉE OUVRIÈRE

Ce musée est abrité dans l’hôtel particulier Mauroy construit vers 1550. Restauré et administré par les Compagnons du Devoir, il présente depuis 1974 une collection unique au monde de 12 000 outils, dits de « façonnage à main » des 17e, 18e et 19e siècles, complétée par une bibliothèque de 32 000 ouvrages consacrée aux métiers manuels. Initiée par un jésuite passionné, le père Paul Feller, cette collection est scénographiée de façon prodigieuse dans 65 vitrines.

Elle abrite également une bibliothèque et une librairie spécialisée.

Les imposantes vitrines sont principalement construites autour des métiers, le musée étant divisé en 4 familles : le bois, le fer, le cuir et la pierre. Les outils ont été minutieusement choisis pour devenir les témoins d’une vie d’homme, de maîtrise et de culture.

Dans un monde où les métiers dits « manuels » ne bénéficient pas toujours d’une reconnaissance au sein de l’inconscient collectif, la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière s’inscrit comme un vecteur de transmission et d’échanges autour de la richesse de tous ces savoir-faire.

Il est essentiel au visiteur d’observer ces outils pour découvrir, non pas leur fonction, mais la main, le cœur et l’esprit de leurs propriétaires ; ils démontrent l’attachement de ces hommes et de ces femmes dans la nécessité et la poésie que développe l’exercice du métier.

La présentation atypique de cette collection permet cette médiation entre l’humain, l’outil et le public. Il suffit par exemple d’observer un instant les visiteurs devant la vitrine dans laquelle se trouvent 330 truelles : face à leur surprise, leur émotion et les discussions naissantes, on s’aperçoit que les métiers sont une richesse inépuisable de partage et de communication et qu’ils nécessiteraient une mise en valeur publique beaucoup plus conséquente encore.

Car la finalité de la Maison n’est pas de « conserver » mais d’utiliser le passé pour comprendre le présent et construire l’avenir. Elle doit permettre au monde de découvrir que l’homme de métier ne peut pas être uniquement réduit à sa main : chacune de ses actions, chacun de ses gestes est le fruit d’un acte intellectuel et d’une riche sensibilité.

http://mopo3.com/

Merci à la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière, PELTIER Isabelle, Troyes et l’Aube, Les éditions de la Maison du Boulanger, 2005, Parcours Troyes, Service Animation du Patrimoine, Ville de Troyes, 2019

Christian Brendel, comédien

Connu du grand public sous les traits de Charlemagne ou dans plusieurs séries policières à la télévision, Christian Brendel a également joué Bernard de Clairvaux. Outre un immense talent, Christian Brendel, c’est aussi une voix grave et suave reconnaissable entre mille… et un amoureux de sa terre d’adoption

Qui est Christian Brendel ?

Ancien élève de l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT) comédien, metteur en scène, acteur, narrateur, interprète de nombreux films de télévision et de pièces de théâtre ayant rencontré un large succès, Christian Brendel a choisi d’ouvrir son domaine d’expression professionnelle au monde de la communication et du développement personnel dans l’entreprise et dans des établissements d’enseignement supérieur tout en poursuivant sa carrière artistique.  Son approche du développement des techniques de communication est toujours centrée sur la prise de conscience des potentiels de chacun plutôt que sur un savoir-faire à acquérir. Pour lui, « l’individu, au sein du groupe, doit toujours retrouver sa légitimité naturelle de communiquant, quelle que soit sa position hiérarchique. » Son expérience s’enrichit de plus de trente années de pratique.

Comment êtes-vous devenu comédien et pourquoi ?

« J’étais en prépa HEC au lycée Chaptal à Paris et je vivais mal l’hyper compétition du système élitiste de la prépa. A l’époque j’ai vu 4 films qui m’ont bouleversé et j’ai dit : « C’est ça que je veux faire ! » J’ai été frapper à la porte du concierge du théâtre de l’Odéon, seul théâtre dont je connaissais l’existence à cause de la station de métro et je lui ai demandé : « Comment on fait ? » « On prend des cours, jeune homme… »
« J’ignorais qu’on pouvait enseigner l’art dramatique… J’ai donc suivi des cours et un an après j’intégrais L’ENSATT. 1600 candidats – 36 reçus (hommes et femmes). Pour quelqu’un qui refusait l’hyper compétition j’ai été servi ! »

Quelle est votre façon d’envisager ce métier ?

« En cultivant les paradoxes. Il faut beaucoup d’humilité et autant d’ambition, de la rigueur et de la spontanéité, l’envie démesurée de briller et d’être aimé tout en se mettant avant tout au service d’un auteur et d’un projet. Mais par-dessus tout j’ai fait mienne cette trilogie : RÊVER, RENCONTRER, PARTAGER ! »

Quel votre lien avec notre territoire ? Pourquoi vous y être installé ?

« Ma femme, comédienne, est d’origine troyenne. Nous nous sommes rencontrés à Paris, mais très vite les visites dans sa famille m’ont permis de tomber sous le charme de cette région. Nous avons eu un premier enfant rapidement, et quand j’ai appris que j’allais être père pour la seconde fois, j’ai choisi de privilégier un cadre de vie pour notre famille. Je suis fier de pouvoir dire que c’est bien moi qui ai proposé à mon épouse un retour aux sources et non le contraire. Je suis par conséquent fier… d’être Troyen, même si c’est par adoption ! »

Trois mots qui définissent notre territoire ?

« Richesse patrimoniale – Les édifices religieux et les constructions en pan de bois constituent un ensemble qui poursuit, depuis des générations, un dialogue entre sacré et vivant et qui est fait pour durer longtemps encore.

Richesse immatérielle (Rachi, Bernard de Clairvaux, Chrestien de Troyes. Le « camp du drap d’or » de la pensée occidentale au Moyen-Age.

Richesse gastronomique. On mange et on boit de succulentes denrées par ici ! »

Pourquoi avez-vous accepté de participer à cette campagne ?

« Parce que je suis « Fier » d’être Troyen, vraiment ! Et reconnaissant aux troyens « d’origine » qui m’ont si gentiment adopté. »

Une anecdote sur le shooting ?

« La seule église de Troyes dans laquelle je n‘étais jamais rentré fut celle où eu lieu le shooting avec les deux statues. Merci à « FIER DE TROYES » pour cette belle découverte ! »

Contact :

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Le lieu : l’église Saint-Pantaléon

L’église Saint-Pantaléon est l’un des joyaux de Troyes. Tous les arts y sont présents et concourent à sa beauté : son architecture élégante et lumineuse, ses vitraux en grisaille, sa collection de sculptures du XVIe siècle, ses tableaux représentant la vie de saint Pantaléon peints par Carrey en 1720.

L’oratoire en pans de bois et torchis initial a laissé la place à une première église en pierre qui, à peine terminée, a été en partie détruite par l’incendie qui ravageât Troyes en 1524. Du début de sa reconstruction en 1527 à son achèvement en 1745, les travaux se sont déroulés en deux grandes étapes : la première, de 1527 à 1558 a vu la construction des parties basses ; l’élévation des parties hautes est datée de 1635 à 1676 ; la façade est du XVIIIe siècle.

L’extérieur, sobre, présente un portail à deux frontons superposés et un étonnant clocher octogonal.

L’intérieur crée un sentiment d’élévation du fait de l’étroitesse de la nef. Le balcon qui en fait le tour, l’émouvante voûte en berceau de bois à 28 m et les vastes baies vitrées sont remarquables.

Les vitraux historiés, souvent en grisaille, forment un remarquable ensemble du XVIe. Les verrières de l’Histoire de Daniel et de La Passion, datées de 1531, marquent un tournant pour l’Ecole troyenne de peinture sur verre qui avait jusqu’alors privilégié les coloris intenses.

Les piliers portent une belle enfilade de deux niveaux de statues. On admirera notamment, à droite sur le premier pilier, Saint Jacques de Dominique Le Florentin, maître de l’Ecole troyenne, et sur le deuxième, Sainte Barbe, tenant un livre et la palme tronquée, chef-d’œuvre du gothique troyen, la Chaire de vérité, du sculpteur Simart (1806-1851), sur les piliers avant l’autel, La Foi et La Charité (1551, Le Florentin), dans la deuxième chapelle à droite, le groupe polychrome très réaliste figurant L’Arrestation de saint Crépin et saint Crépinien, patrons des cordonniers. L’église contient bien d’autres statues polychromes superbes.

Les deux amis de Christian Brendel sont deux grands prêtres, statues de pierre du 16e.

Elles furent disposées derrière la rambarde de la galerie par l’abbé Germain. D’après la tradition locale, il s’agit des grands prêtres Anne et Caïphe assistant à la scène du calvaire. De ces statues, du meilleur effet théâtral, le curé de Saint-Pantaléon ne garda que les bustes. En effet, les corps furent sciés pour laisser libre le passage de la galerie.

Merci à Troyes La Champagne Tourisme et au Conseil départemental, RIVIÈRE Rémi, Église Saint-Pantaléon, Troyes, guide de visite, 2005

Pour en savoir plus

Focus l’église Saint Pantaléon http://www.vpah-troyes.fr/842-les-publications.htm